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Eloge de l'intranquilité de nos âmes !


Hier, en marchant au bord de la mer bretonne dans la nuit tombante, j'ai compris combien j'aimais la divine intranquilité de mon âme.

Son goût incessant de la quête, sa pugnacité à persister dans le questionnement et l'étonnement, son intrépidité à arpenter la nuit avec la lumière du doute, me sont apparus plus précieux que les bonheurs et les extases et les paix de l'âme offerts par tous les derviches conteurs.

Il y a une grandeur pathétique au bigorneau de notre égo. Confronté à la démesure des éléments, au ressac incessant du temps, ce petit Ulysse doit s'attacher solidement à son mât pour résister à l'appel de tous ceux qui n'aspirent qu'à diluer le sel de son incertitude créatrice dans le bocal à bonheur des éternités provisoires.

Mon petit Don Quichotte têtu aime se battre contre les moulins broyeurs d'égos et de rêves. Ce sont nos égos inquiets et téméraires qui portent les rêves d'infini de notre espèce. Ils nous tiennent vivants vaillants et incertains mais en marche de générations en générations dans le relais et la transmission du sel de la Quête.


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