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Pratique de la Verdoyance, l'horti-méditation !


L'approche évolutionnaire se déploie, entre autres, dans 8 types de "méditations".

Parmi elles il y a la Verdoyance, qui approfondit notre relation fondatrice au végétal sous toutes ses formes. Verdoyer c'est découvrir en profondeur notre lien avec la fabuleuse phylogénèse chlorophyllienne, ses efflorescences quasi théophaniques, ses éclosions métamorphiques, le subtil chuchotis des fleurs à nos âmes. C'est aussi découvrir le fabuleux compagnonnage évolutionnaire des plantes, leur rôle dans notre hominisation et notre post-humanité émergente. La Verdoyance propose une botanique du coeur nourrie de métaphores philosophales et sensitives. Elle met à jour cette terre intérieure que nous portons en nous et les correspondances vivantes qui nous relient au lent déroulement des spires, à la géographie des lignines, aux frémissements des cotylédons, aux expirations des aromatiques... et de leurs subtils langages ! Plonger les mains rayonnantes dans les menthes et respirer leurs essences à plein coeur, certes... mais si l'on pouvait deviner le message sapiential des menthas ! C'est à ce voyage nourricier de l'âme qu'invite la Verdoyance. La Verdoyance sera partagée dans le cadre de sessions de pratiques et de formations à partir d'Octobre 2016.

.......................... Mon premier Maître en Verdoyance fut mon Tonton "Khali". Ami retraité algérien de la famille il m'accueillit toutes les vacances de mon enfance à Chenereilles, un village de Haute-Loire. Ardent soufi et jardinier hors pair, guérisseur et amateur de champignons je parcourus les bois, découvris le jardinage et les diverses préparations en sa docte compagnie. Khali, ex-ouvrier des mines de charbon vivait en osmose avec le monde végétal, buvait l'eau du puits, préparait ses "médecines". Déjeuners et diners étaient pris dans le jardin au milieu des légumes et des fleurs en pâmoison.

Mon deuxième Maitre en Verdoyance fut un certain M. Lapouge auprès duquel je fis un stage de pépinière en biodynamie en 1982. Ce pépiniériste anthroposophe passionné du monde végétal et de ses univers subtils pratiquait la culture attelée et la récupération savante de bonsaïs sauvages. Ce qui me frappait en travaillant âprement à ses cotés, c'est qu'il marchait parmi ses arbres et ses forêts d'arbustes avec une hypersensibilité énergétique contagieuse, comme s'il était muni d'antennes ou de longs bois un peu à la manière d'un cerf. C'est à ses cotés que je découvris - mains calleuses et reins vermouleux par l'effort - la contemplation goethéenne et métamorphique des plantes, la dimension symbolique et heuristique du monde végétal et la richesse de ses métaphores philosophales. C'est avec lui que je découvris l'oeuvre d'Olivier de Serres... Le Seigneur du Pradel, héritier de la longue tradition horticole arabe et méditerranéenne et précurseur de l'agronomie moderne "humaniste". Mon troisième Maître en Verdoyance fut mon apprentissage des dizaines d'années durant auprès du monde végétal et les nombreux jardins dont j'assumai la création ou l'entretien. Dans la forêt semi-tropicale du Ghana comme dans les sols sablonneux et semi-désertiques de Gorom Gorom et de l'Ouadalan au Burkina Faso. Ou dans le beau Pays d'Auge normand où j'obtins le premier prix d'un collectif de jardins ouvriers. Toutes ces journées en tous temps à biner, semer, planter, choyer, rêver, veiller, échouer, re-semer furent la meilleure école à l'humble spiritualité du Réel. Mon quatrième Maître fut Richard, un discipe de Sri Aurobindo et Mère de l'Ashram de Pondichéry en Inde. J'appréciais en quelques heures à ses cotés l'extraordinaire dévoilement opérée par Mère sur la dimension profondément vivante et symbolique des fleurs et leurs significations messagères.

Enfin l'étude de l'histoire de notre rapport au végétal depuis les débuts de notre hominisation a déclanché en moi une relation particulière avec cet univers. Son rôle dans notre éveill cognitif et spirituel, malheureusement largement méconnu et occulté met à jour la dimension initiatique de leur compagnonnage évolutionnaire au côté de notre espèce. Les plantes non seulement nous ont nourri, abrité, défendu, transporté, mais comme le figure la génèse biblique elles ont déclanché notre aventure évolutive. A ce titre leur rôle à nos cotés est loin d'être terminé et on peut deviner pour peu que l'on soit réceptif l'orientation de leur mission à venir. C'est dans ce large éventail sensible, érudit et praticien que puise la Verdoyance.


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